C’est lui qui a écrit : »La laideur se vend mal » !

Et nous ajoutons : « le génie n’a pas de limites ni de frontières » tant ces deux évidences caractérisent la vie, le personnage et l’oeuvre de Raymond Loewy  (1893-1986), l’immense graphiste-designer franco-américain qui fut l’un de ces  happy few dont le destin ébouriffant semble tout tracé et se déroule comme  un tapis rouge…..

Mais nous reviendrons sur son exceptionnel parcours après vous avoir présenté sa console DF2000 éditée par les frères Doubinsky vers 1965 : Sa structure est en stratifié blanc, les façades de tiroirs en plastique ABS orange, le piétement tulipe rectangulaire en fonte d’aluminium re-laquée de blanc. Elle est une quintessence de tous les critères esthétiques exigeants de son designer.

Ingénieur par évidence, R. Loewy part aux USA à l’âge de 26 ans où ses talents de designer industriel vont s’arracher. Ne laissant rien au hasard, de la conception à la production il prend tout en compte, psychologie du consommateur, esthétique, ergonomie ou confort, du paquet de Lucky Strike aux automobiles Studebaker ou Coca-Cola il invente, redessine ou relooke avec succès les plus célèbres logos.

De retour en France en 1952 il crée la Compagnie de l’Esthétique Industrielle, qui deviendra vite un empire. Au tour des hôtels Hilton, de l’Oréal ou de Lu de faire  appel à son génie. Il relooke la Jaguar type E, habille le Concorde (des murs à  la vaisselle) comme il l’avait fait pour Kennedy et l’Air Force One !

On salue avec lui la rare combinaison du luxe et de la technologie, du raffinement et de la vitesse, c’est une chance exceptionnelle de détenir une de ses créations, une pièce iconique du design du 20è siècle.